Ces dernières années j'ai développé plusieurs phobies (je crois, car l'effet est pas mal physique). Je n'en ai jamais eu, à part le vertige, mais la plupart du monde éprouve une certaine crainte des hauteurs et, à part si on veut exercer la profession de couvreur ou élagueur, ça ne pose pas trop de problèmes dans la vie courante. La peur des aiguilles aussi, qui m'a gracieusement été communiquée par une infirmière folle, je raconterai l'histoire une autre fois peut-être.
Ces nouvelles phobies :
- aller travailler
- remplir des formulaires, faire des démarches administratives
- devoir me justifier, faire mes preuves
- les échéances et les rendez-vous
- faire le ménage, ranger mes affaires
- me sentir heureuse, bien dans ma peau, faire des choses que j'aime
C'est pas mal handicapant quand on veut essayer de s'en sortir. Je travaille d'arrache-pieds là-dessus, et comme on ne voit pas ce qui se passe dans ma tête, je me fais dire : "Mais qu'est-ce que vous faites de toutes vos journées ?!". Ben oui, tient, c'est vrai que je n'ai rien foutu aujourd'hui, et la vaisselle s'accumule dans l'évier ... et je suis épuisée (??!).
Affronter le moindrement une de ces phobies me pompe toute mon énergie, et de l'énergie, je n'en ai pas beaucoup.
J'ai des choses urgentes à faire aujourd'hui, et j'ai mal au ventre rien que d'y penser. Je ne ferai peut-être pas grand-chose, peut-être rien, ... rien d'autre qu'essayer de me calmer, me conditionner ... lorsque je me force ("Allons allons, un peu de bonne volonté, voyons !") j'entre dans des états de panique, je pleure, j'ai mal ...
Eh bien tant pis, je pleurerai s'il le faut, mais il faut que je bouge un peu !
Alors (j'ai failli oublier) comme je suis une assez bonne bricoleuse, j'ai fabriqué une boîte où j'ai enfermé mes monstres. Et je les sors un par un pour leur régler leur sort.
A bientôt