Boulezail Admin
Messages : 212 Points : 551 Réputation : 0 Date d'inscription : 17/08/2009 Localisation : Montréal Humeur : ... comme disait mon grand-père ...
| | Solitude 2 | |
mercredi 24 novembre 2010 20h37
Il y a une réalité que je dois accepter pourtant, à mon corps défendant.
Lorsque j'y pense je sens le moindre muscle se contracter, des frissons dans le dos, la peur :
c'est la solitude intégrale.
La solitude sociale,
la solitude familiale,
la solitude affective,
la solitude de l'expression et de la communication,
la solitude de l'esprit et de la pensée,
la solitude de la curiosité et de la connaissance,
la solitude des émotions,
au milieu de dixaines, de centaines, de milliers, de millions, de milliards
de quoi ?
de ces bestioles sans poils qui se promènent sur deux pattes en se prenant pour des êtres supérieurs en détruisant tout sur leur passage, même entre elles.
Je me prends pour qui pour dire ça, hein ?
Je me prends pour une de ces bestioles sans poils qui se promenait sur deux pattes et qui s'est fait détruire parce qu'elle ne se prenait pas pour un être supérieur (donc déjà tarée au départ, donc vouée à subir la sélection naturelle), et qu'elle essayait de protéger ce qu'elle aimait (parce qu'au lieu de performer, elle, elle aimait !), la terre, les arbres, les oiseaux (au lieu de les soumettre !), le bonheur (ben oui ! elle croyait qu'elle irait au paradis, comme ça, en étant heureuse, elle ?) ...
21h12
J'ai peur de respirer, de me sentir bien pas seulement à cause de la catastrophe qui va suivre, comme d'habitude, mais à cause du vide dans et vers lequel j'avance.
En fait, je sais quel est mon problème :
depuis plusieurs années, je ne dors que 5 heures quand les voisins veulent bien, je n'ai pas d'endroit pour relaxer, et carbure au café et aux cigarettes et n'ai pas d'argent pour acheter autre chose. Inutile de me sermoner, la nourriture que j'achèterais avec cet argent-là serait insuffisante de toutes façons.
Durant des années, j'ai soutenu les ruines de mes amitiés et de mes principes de solidarité, comme le roi singe celles de son palais dans "Le livre de la jungle" (j'aime bien cette image, je me répète sûrement). Et aujourd'hui, je n'en ai plus la force, alors voilà. Si je ne donne pas de nouvelles, personne ne m'en donne. Crève. Ah non. Je viens de recevoir un coup (sur la tête) de téléphone d'une vieille emmerdeuse à qui j'ai rendu service il y a deux ans, et qui avait envie de se divertir, comme une vieille emmerdeuse sait le faire. Ca lui fait du bien. Et moi, ça m'achève. | |
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