L'autre jour, je parlais avec une inconnue dans le parc. Elle prenait un peu l'air pendant que son mari recevait son traitement pour un cancer au cerveau. Elle avait l'air jeune et j'ai dû lutter de toutes mes forces pour ne pas m'effondrer de chagrin. J'ai dû faire des gaffes, c'est sûr. Comment trouver les mots en pareille circonstances ?

Elle me disait qu'ils avaient toujours pris soin de leur santé, fait du sport, veillé à ce qu'ils mangeaient, etc. Elle me disait que maintenant, plus qu'avant encore, même s'il est toujours aussi rebuté par la méditation ou le yoga, son mari prend soin de consommer tous ces aliments reconnus bénéfiques contre le cancer.

Je ne lui ai pas dit, mais voilà l'erreur à mon avis : bien manger dans le but d'être en bonne santé, faire du sport dans ce but encore ... ça ne marche pas. Ce n'est qu'une pression supplémentaire dans une vie saturée de contraintes, et ce n'est que rajouter une ouverture supplémentaire au cancer. C'est bien ce que nous a prouvé récemment le [url=http://www.guerir.org/accueil-anticancer/1/1/le-blog-de-david-servan-schreiber/?searchterm=David Servan-Schreiber]Dr David Servan-Schreiber[/url].

(bon, mon lien ne semble pas vouloir s'inscrire correctement)

Lui-même l'a dit, quelque chose du genre, même positive, une contrainte est une contrainte, point. Déjà au début des années '80 on avait constaté des guérisons chez des personnes auxquelles on avait annoncé plus que quelques semaines à vivre et qui avaient tout abandonné pour changer radicalement de milieu et ne plus faire que ce qu'elles aimaient. Ce fut ma philosophie : pourquoi attendre d'être en phase terminale pour se consacrer à ce qu'on aime, aimer ses proches, aimer la vie.

Je mange ce que j'aime et parce que j'aime manger. Pas parce que je serai en bonne santé et plus performante. J'exerce des activités sportives ou autres, j'ai des amis, ou bien je m'arrête à contempler un arbre ou observer mon chien, parce que j'aime ça, et je fume parce que j'aime fumer. Si je fume, mange, etc. dans le but de ... ou si j'arrête de fumer, de manger, etc. dans le but de ... ce sont des contraintes que je m'impose, et ces contraintes sont cancérigènes, même si ce n'est pas écrit sur le "paquet".

Bien sûr, cela n'exclut pas une certaine discipline. Encore une fois, il faut se promener dans la diversité, varier, découvrir comment doser, écouter ses besoins et ses satisfactions pour trouver un équilibre. Par conséquent, je ne m'oblige pas non plus à supprimer les "il faut" et "je dois" de mon vocabulaire. Je les empêche simplement de prendre le contrôle de mes cellules saines.