Pour répondre à Benjamin, c'est un extrait de la chanson envoyé par un lecteur du
blog de Christophe André, pour me dire que j'avais de la chance d'être coincée à Montréal. Mais il n'y a pas de sable doré à Montréal, et pas de bleuets. C'est une grande ville grise, agitée et inhumaine, comme toutes les grandes villes du monde.
C'est vrai que la Manikoutai peut être toutes sortes de choses, le mieux serait de demander à Gilles Vignault lui-même ?
Comme dit sur
ce site, le mot est probablement d'origine "amérindienne", et en connaître le sens serait sans doute une des dlés au mystère.
Il est curieux en effet, étant donné le succès de la chanson, que sur Internet, on ne trouve aucune région, rivière ou autre référant à ce nom, comme pour Manicouagan par exemple. Mais selon cet internaute, ce serait une région, et probablement une rivière. A part cela, plusieurs écoles portent ce nom, probablement en référence à Gilles Vignault et à la culture québécoise, ainsi qu'un groupe de danse.
D'après les
les paroles de la chanson, la Manikoutai semble bien être une rivière, praticable en canot, avec sa source, son courant, ses chutes, et prisonnière des glaces en hiver. Elle abreuve généreusement la vie sauvage et les cultures. Le poète la décrit comme une femme, une amante capricieuse, aussi douce que dangereuse et qui a englouti l'homme et l'amant d'une villageoise lorsque la glace fut trop mince, et peut-être aussi la villageoise elle-même avant eux, la Julie, qu'ils auraient essayé de sauver ? Et ce serait pour cela que la rivière et cette femme ne font plus qu'un seul et même "dos souple et la danse dans l'âme".
Mais je crois que parfois, il vaut mieux se contenter d'écouter la musique et se laisser bercer par la magie des paroles, même si cette chanson est extrêmement violente. J'ai d'ailleurs été tellement déçue lorsque Léonard Cohen a parlé de la vraie Suzanne. Et l'histoire réelle semble d'ailleurs terrible.