Il y a des décénies, comme ça, où il ne se passe pas une seule semaine sans au moins un gros problème.
Ce sont des choses qui arrivent.
Et ce que j'adore le plus, c'est la question sagesse-extrême qui vient immédiatement après :
- qu'est-ce que tu apprends de tout cela.
Oui, dans le ton, il n'y a même pas d'interrogation. On s'en fout, de la réponse. Ce qui compte, c'est montrer son haut niveau de sagesse en posant cette fausse question, d'une part, et d'autre part, à quel point celui qui ose même faire seulement allusion à ses problèmes est minable, et le faire sentir comme tel. Et bien sûr, cela met en relief le haut niveau de sagesse de la pseudo-question.
Alors. Ma réponse. Tout aussi extrême :
- ce que j'apprends en voyant tout ce que j'entreprends se solder par un avortement inévitable ?
Et là, je ne parle pas de grands projets irréalistes, je parle de la vaisselle d'une semaine, le ménage de deux mois, une promenade à pied, un bon plat et un déssert, la lessive, etc. Des choses ordinaires, quoi.
- Donc, ce que j'apprends en voyant tout ce que j'entreprends se solder par un avortement inévitable, un obstacle tout aussi incontournable qu'infranchissable, une interruption "inreboutable", c'est la confirmation à chaque instant que je n'ai pas le droit de vivre.
Mais comme je suis une tête de mule, je continue malgré les leçons.
Je continue, envers et contre tous.
Envers et contre tous, la caravane passe.