20 novembre 2010 16h13Hier, j'essayais de lire "Méditer pour ne plus déprimer", de Mark Williams, John Teasdale, Zindel Segal et Jon Kabat-Zinn, mais je n'accroche pas.
Ca ne vient pas du livre qui m'aurait certainement beaucoup aidée il y a sept ou huit ans. C'est tout simplement que je ne sens pas (peut-être ou sûrement à tort) qu'il s'adresse à moi. Pas après tout ce qu'il m'est arrivé ces dernières années en tous cas.
Mais pour débutants pas encore trop traumatisés par des avalanches titanesques de "tu devrais faire ceci, tu devrais faire cela", je le recommande.
Par contre, une petite phrase, p267, a attiré mon attention, et rappelé sur quoi je devrais "travailler" :
"Ce soir-là, il se rendit subitement compte qu'il n'était pas
obligé de laver sa voiture. Il avait le choix de continuer, ou d'arrêter et de se détendre un moment avant d'aller se coucher."
Je repensais à mes propres listes de choses à faire, extrêmement chargées, dont je ne fais que deux ou trois choses, et qui me découragent. Bien-sûr, je n'étais pas comme ça avant. Mes listes m'ont même sauvé la vie lorsque j'ai commencé à en faire, il y a presque une trentaine d'années. Elles m'ont même permis de découvrir les joies de l'oisiveté (sans culpabilisation) et des imprévus (sans craintes).
En plus, en faisant une liste de choses à faire, on peut se consacrer entièrement à ce qu'on est en train de faire, sans se demander si on n'est pas en train d'oublier quelque chose, ou quelle sera l'étape suivante.
Et c'était en partie le but, d'ailleurs. D'ailleurs, en ce moment, je ressens une difficulté presque insurmontable pour me concentrer, car je pense à toutes les urgences que je ne fais pas en écrivant ceci. Mais je préfère écrire, espérant qu'un déclic se produira peut-être (comme Brick dans
"La chatte sur un toit brûlant" de Tenessee Williams).
Bon, ok. Il est 16h50, je me donne jusqu'à 17h15.
Je peux relaxer maintenant. Je m'assieds bien droite sur ma chaise, je respire profondément ...
Tout va bien, je me sens ... je respire ... je me sens bien.
Où j'en étais ? Ah oui, la liste.
C'est un copain de lycée qui m'avait donné ce petit truc bien pratique. Parce que mes parents, eux, ne connaissaient pas du tout la planification. Ils fonctionnaient par impulsion. On le fait quand on en a envie. C'est bien aussi, comme ça, quand on fait quelque chose, c'est vraiment par plaisir. Le problème c'est lorsqu'il faut vraiment le faire, tout de suite, et qu'on n'en a pas envie.
Dans ce cas, soit on procrastine, soit on le fait mais c'est une corvée, et c'est désagréable.
Au début, comme c'était nouveau, cette liste, je la prenais comme un jeu. A chaque chose faite, je cochais et pour moi, c'était comme marquer un point.
Mais rapidement, il manquait quelque chose.
Bon, j'y vais ! (à suivre)
16h59