Le pire des préjugés est celui de croire qu'on n'en a pas.
Je pensais à cela en m'apercevant que j'avais un préjugé tenace contre l'intelligence des poules, concernant leur capacité à faire le lien de cause à effet. Moi-même j'ai du mal à tirer des leçons de mes expériences et je reproduis les mêmes erreurs. Alors, je suis mal placée, en plus, pour juger les poules.
Et en pensant à ça (au préjugé de ne pas en avoir), je me disais que, parmi ceux qui ont ce préjugé, les pires, sont ceux qui disent : "Bien sûr, que j'ai des préjugés ! Comme tout le monde !", mais qui, si on leur demandait, seraient incapables d'en nommer un parce que, justement, ils sont persuadés qu'ils n'en ont pas.
Bien sûr, il n'est pas question ici d'établir une hiérarchie de préjugés, mais de se poser des questions sur sa propre façon de penser et d'appréhender les choses, et soi-même.